Le Vent du dehors
Jean-Claude Hauc

publication 1993
14,00  (13,27  HT)

Le Vent du dehors, Jean-Claude Hauc, roman, coll. L'Ostiaque, 14x21 cm, 128 p., 1993, ISBN : 2.905910.44.5

Présentation

Avant de connaître Le Vent du dehors, le personnage central du dernier roman de Jean-Claude Hauc passe sa vie au royaume des ombres, à l’abri des croix tombales de différents cimetières européens, sujet d’un livre en gestation. Cette mort qui l’habite tout entier a fini par faire fuir sa compagne. Mais la fureur du monde va soudainement le happer... Comme dans son précédent livre (Journal de l’homme arrêté), Jean-Claude Hauc s’attarde ici sur la solitude de l’écrivain, ce dernier constituant le personnage quasi unique du roman, bien qu’en retrait des autres acteurs (et de lui-même lorsqu’il devient acteur), penseur isolé derrière le rideau de quelque pièce se jouant à livre fermé. Le Vent du dehors emporte par hasard un héros endormi dans ses rêves douloureux. Malgré lui, il lui faut composer avec ce destin inopiné. Survivant du royaume des ombres, cette « initiation » lui apportera la conviction que la mort ne peut plus rien contre lui.

 Alain Hélissen, « Le Vent du dehors », in Le Mensuel, 1993.

Extrait

Il a payé son tribut au temps. A la vie et à la mort. Ni sa mère, ni Isabelle, ni même Leïla ne pourront plus à présent lui réclamer des gages. Il a traversé le tunnel. Il n’a plus de dette envers personne. C’est cela être adulte : avoir rencontré la mort en chemin. Trois balles dans le corps. Un poumon traversé et une jambe en bouillie. Le monde de plein fouet ! Drôle de rite de passage. Mais impossible à éviter, sauf à demeurer “hors l’être”. Il est de l’autre côté. Là où les choses bouillonnent. Pour preuve l’érection monstrueuse qu’il a connue tout à l’heure. Et l’angoisse folle à la pensée que la jeune infirmière pouvait arriver d’un instant à l’autre afin de l’aider à faire sa toilette.

Votre panier

Votre COMPTE

Non connecté

« Ce n’est pas moi qui risquait de la combler jusqu’à la faire exister. Je préfère me tenir sur le seuil, caresser les corps plutôt que les posséder. »
Jean-Claude Hauc
L’indifférent

L’auteur

La Collection

Les Madones du trottoir Quatre écoutes du tonnerre Bavard au cheval mort et compagnie Goutte d’eau La Belle vitesse Villégiatures & Cie Maintenant la nuit Guérir par les mots (poèmes médicaux, médicinaux et pharmaceutiques) L’Alimentation générale de Tombouctou Nuitamment Carnets du graphomane Variations sur des carnets Faire des études pour être mendiant Si petits les oiseaux Ombres classées sans suite L’Imaginaire & Matières du seuil Petits bonheurs La hulotte n’a pas de culotte L’Etoffe des Corps Un rossignol sur le balcon Les Explorateurs Al dente (de l’amour, du poème et des spaghetti) Entre chagrin et néant (audiences d’étrangers) Lumière des mains, suivi de L’Incessant tourment d’espérances La Mort de Woyzeck Les Mots d’Alice Zoophile contant fleurette À la Dublineuse Les Visages et les voix La Ville autour