Les Macchabs vites
Jean-Claude Hauc

publication 1988
14,00  (13,27  HT)

Les Macchabs vites, Jean-Claude Hauc, roman, dessin d'Yvon Guillou, coll. L'Ostiaque, 14x21 cm, 176 p., 1988, ISBN : 2.905910.07.0

Présentation

Dans Les Macchabs vites, Jean-Claude Hauc fait sourdre de l’horreur humaine ce qui lui reste de candeur et d’innocence. Paddy Gus conduisant son ambulance, avec dans le dos un cadavre en putréfaction, comparant son véhicule à un vaisseau spatial, prenant le temps d’uriner sous les étoiles ; Paddy Gus flânant à toute vitesse sur les autoroutes de France, voilà une épopée macabre et qui pourtant respire un certain « esprit d’enfance ». Que la littérature puisse ainsi réaliser cette « monstration », et surtout, qu’elle puisse le faire de cette façon, comme dans un rêve où l’horreur serait dépossédée d’elle-même, c’est à la fois sa douleur et son privilège. Il faut lire ce livre qui nous réveille du cauchemar que nous pourrions devenir si notre barbarie humaine était laissée aux forces du silence.

 Philippe Lekeuche, « La nuit définitive n’aura pas lieu » (extrait) in Textuerre, 1987.

Extrait

On mit encore une bonne heure pour récupérer quelques fragments du corps de Paddy Gus qui avait littéralement explosé avec la voiture. Il semblait qu’au dernier moment celui-ci ait voulu se fondre dans le Grand Tout, dispersant sa matière dans toutes les directions.
Sa tête fut retrouvée à vingt mètres en amont du pont, dans le ruisseau. Un gendarme dénicha une jambe de l’autre côté de la route ; un pied, tranché net à la cheville, fut découvert derrière une vaste pierre noire ; enfin, la presque totalité des entrailles était accrochée aux épines d’un arbuste et se balançait lourdement, comme une guirlande sale.

Votre panier

Votre COMPTE

Non connecté

« Maintenant, voici venu pour moi le temps de me décider à faire retour en arrière, de tenter de trousser congrûment quelque chose à ma guise, une sorte d’écriture pure de tout sens civique. Le besoin est sans doute inscrit dans les gènes : pressentiment reptilien que tout disparaîtra d’un coup.
Dany, Piteur, Olivier, il n’y a plus au monde une seule trace d’eux. Tout ce qui reste est en moi. »
Sylvain Fourcassié
Les Madones du trottoir

L’auteur

Le plasticien

La Collection

La Source Vladivostok, aller simple Musée de l’os et de l’eau La Chambre bouleversée Ciel inversé 2 Ciel inversé 1 Arènes 42 Prière d’insérer suivi de Cote d’alerte Autobiographie d’un autre Des rêves au fond des fleurs C’est papa qui conduit le train Non lieu provisoire Carnets des solitudes Ombres classées sans suite Nuitamment Le Vent du dehors L’Italien Petit traité d’éducation lubrique Parfois Guérir par les mots (poèmes médicaux, médicinaux et pharmaceutiques) La hulotte n’a pas de culotte Crobards et mounièques L’Absent Coquerets et coquerelles Solaire L’Errance, la dérive, la trace Triptike La Halte belge Stabat Mater Un rossignol sur le balcon