Présentation
Dans une langue d’une grande simplicité, où la candeur surgit de l’enfance, Dominique Fabre saisit des instantanés de la vie quotidienne. À hauteur d’homme, ses poèmes trouvent le chemin d’une intimité qui est la nôtre et désignent une humanité proche de celle qu’on croise dans les romans d’Emmanuel Bove. Premier livre de poèmes d’un romancier sensible.
L’enfance, l’absence du père, la famille d’accueil à la campagne et la banlieue : on retrouve ici les thèmes sensibles des romans et des nouvelles de Dominique Fabre. Avec beaucoup de tendresse et dans une langue très proche de l’oralité, il évoque la vie qui dure énormément, qui traîne des pieds du côté de Marseille, Gennevilliers, Asnières... Cette poésie du quotidien où évoluent filles perdues, ouvriers anonymes, enfants solitaires touche à l’universelle condition humaine. Les photographies retouchées de León Díaz-Ronda font magnifiquement écho aux textes.
Dominique Fabre, nouvelliste, romancier, publie son premier recueil de poésie, vers et courtes proses. Il habille les choses de la vie de mots de tous les jours. Des flots de tendresse et de mélancolie.(...)
– Martine Laval, Télérama.fr
Dominique Fabre a attendu la publication d’une dizaine de récits avant de sortir un premier recueil, Avant les monstres, sélection de poèmes écrits depuis quinze ans. « J’ai toujours écrit de la poésie, mais j’ai voulu la laisser mûrir. C’est un exercice d’hyper-précision, qui s’oppose à la lourdeur du roman. Son seul enjeu est le plaisir », précise-t-il. Ce qui fait écho à Dantzig : « Le romancier se contente de déplier l’accordéon, alors que le poète le replie : les images sont dans les plis de l’instrument. »
– Thierry Clermont, Le Figaro.fr
(...)On ne saurait trop insister enfin sur l’intelligence « illustrative » de l’éditeur, en l’occurrence l’éditrice, qui a su confier au photographe d’origine espagnole, León Díaz-Ronda, le soin de ponctuer l’ouvrage d’une série de photographies dont la technique particulière s’accorde merveilleusement avec l’expérience du temps telle que l’éprouve notre auteur.(...)Une attention nostalgique au monde, des trous qu’on tente enfantinement de boucher, un vide qu’on cherche à combler tragiquement de paroles. En s’étourdissant un peu. C’est cela sans doute qui pourrait résumer le très beau livre de Dominique Fabre, un livre fait « de plusieurs regards collés à des fenêtres qui ne sont peut-être pas toutes tombées ». De ces regards qui finalement n’attendent que de croiser le nôtre sans espérer quoi que ce soit de particulier - faut pas rêver - mais simplement que tout ce qui peut être dit soit dit, quand même, « juste à ce moment là ».
– Georges Guillain
Son roman J’aimerais revoir Callaghan est d’actualité puisqu’il est est sorti en début d’année, lors de l’autre seconde rentrée littéraire comme on dit, mais, même si je suis en train de le lire, comme j’aime nager à contre courant, j’aimerais maintenant parler de la précédente publication de Dominique Fabre, Avant les Monstres, parue chez Cadex. D’abord, je voudrais dire que l’objet-livre est très beau, comme tout les livres édités par Cadex. Les illustrations sont de León Diaz-Ronda, des photos floues comme des rêves, comme des souvenirs. De même, chez Dominique Fabre, que ce soit dans ses romans ou dans ce premier recueil de poésies, on est aussi dans le souvenir d’un temps révolu, plus ou moins flou, passé. Il ne s’agit pas de nostalgie à proprement parler, car avant ce n’était pas mieux que maintenant, mais il écrit comme s’il ne voulait pas abandonner sur le bas côté les souvenirs, pierres pour bâtir l’édifice précaire de son existence. (...) Dans la poésie de Dominique Fabre, derrière la simplicité des âmes qui hantent ses lignes, la simplicité des mots qu’il puise dans le quotidien, il y a quelque quelque chose qui touche à ...l’universelle condition humaine... comme l’écrit Martine Laval dans Télérama.
– Le blog des éditions Cousu Main
Lecture d’Avant les monstres par Denis Podalydès, au Salon du livre de Paris le lundi 29 mars 2010 : cliquez ici.