Présentation
L’ombre nue... Il paraîtra singulier d’intituler ainsi ce second tome de « mon » journal, écrire dénudant certes, l’ombre comme la lumière,, mais voilant aussitôt ce que son acte essaie de mettre à jour. Cette ombre donc - cette nuit ? - n’est ici nue que d’être l’irréductible obscurité qui souvent nous gouverne, et si celle du père, celle de la mère, si ma propre ombre enfin, projetée sur le monde qui du coup la digère, semblent dans ces pages beaucoup plus habillées qu’à l’intérieur de l’inaugural Dans le vent du chemin, sans doute est-ce parce que cette veture (l’analyse critique, le style, l’espèce de halètement ontologique d’exister), ne drape l’essentielle nudité qu’afin de mieux la révéler. Quant à ma pétition de principe, elle demeure : je suis un diariste athée.
L.B.