Le Loir atlantique
Pierre Peuchmaurd

publication 1999
15,00  (14,22  HT)

Le Loir atlantique, Pierre Peuchmaurd, poèmes en prose, 45 gravures de Florent Chopin, coll. Marine, 15x21,5 cm, 108 p., 1999, ISBN : 2.913388.09.4

Présentation


Se livrant sous la forme d’un ensemble de proses courtes, trois ou quatre lignes par page, la langue poétique de Pierre Peuchmaurd, auteur de trente-trois ouvrages parus chez de nombreux éditeurs, est immédiate dans sa formulation. L’univers du poète est incarné, s’attache le plus souvent au corps, à sa fuite devant les ravages du temps. Pierre Peuchmaurd raconte par touches brèves. Ses mots collent aux gravures de Florent Chopin. Les vignettes occupant les bas de pages présentent des traits coupants. On regrettera le format réduit de ces illustrations qui empêche parfois de distinguer l’énergie dispensée par la pointe de l’artiste.
Quant au poète, il travaille sa langue et ses images dans l’obsession et la répétition.
Il assène plus qu’il ne suggère. Certains textes, par leur noirceur et leurs éclats, pourraient faire songer d’ailleurs à René Daumal ou Olivier Larronde : « J’habite un seuil de plomb. Nulle herbe n’y pousserait que n’ait tirée le diable. Ailleurs, le ciel est rouge, j’habite un seuil de sel. » Chaque page à sa façon devient le réceptacle d’une angoisse de vieillir. La mort rôde partout : « L’épaule marquée de nuit, du lys noir de la nuit, elle glisse, fille et rivière, de ta nuque à tes reins. Elle glisse ses loutres sur tes cuisses et sa faux sur ton dos. » Le geste poétique, nécessaire et âpre, possède une grande force émotionnelle : « C’est très long. Ça va durer des mois, peut-être quelques siècles. On verra le soleil se lever sur la plaine, mais le coeur sera mort. » La poésie semble vécue ici comme un acte de résistance au temps. Violente, la langue de Pierre Peuchmaurd tente d’établir un barrage sans parvenir jamais à éviter les chutes. C’est de cette agonie qu’elle tire sa beauté.
 Benoît Broyart, Le Matricule des anges, N° 30 mars-mai 2000

Extrait

C’est en longeant la haie que je me suis souvenu de la poésie, du vent qu’elle porte et qui l’emporte. Et je me suis souvenu du vide derrière la haie et de la pierre qu’on jette, et je me suis souvenu.

Votre panier

Votre COMPTE

Non connecté

« Aucun visage ne paraissait jamais aux wagons. Le train bleu n’avait pas de fenêtres.
La glace voilait tout. »
Pierre Cendors
Le Voyageur sans voyage

L’auteur

Le plasticien

La Collection

Poèmes poids plume La Poignée de porte Pour mon ours blanc Le Chant du destin Circé ou Une agonie d’insecte Poèmes et lettres d’amour Erratiques Tu me libellules Où qu’on va après ? La Langue et ses monstres Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives Journal de l’homme arrêté Un cri Le Barillet : variations dramatiques T2 Le Taureau, la rose, un poème Des garous et des loups Si petits les oiseaux Tacatam Blues Nuitamment La Peur et son éclat Colomb, Cortez & Cie Pays simple Mobilis in mobilier L’Impatience La Ville autour L’Indifférent De purs désastres, édition aggravée Un alibi de rêve Valleuse Mon chat son chien et le cochon du voisin