Présentation
Écrivant au fil des jours ces fragments dont l’ensemble forme une façon de journal, ces poèmes aussi, ou ces notes, ces articles, ces proses d’humeur comme de vrai plaisir, c’est bien la même densité, la même épaisseur du temps que Lionel Bourg ne cesse d’interpréter, ou de sonder, de transfigurer peut-être, de sorte que cette matière à a fois gluante et brumeuse, charnelle presque, obsédante en tout cas, devient dès lors que la durée s’y délivre en langage l’objet autant que la raison de ses livres. Matière du temps, donc, ici plus éprouvée, plus reconnue, plus acceptée sans doute qu’en d’autres circonstances, qui nous retient et souvent nous exige pour, page après page, dans nos propres vies subvertir l’inertie fatidique où nous broie le néant...