Profondeur du champ de vol
Françoise Hàn

publication 1994
9,50  (9,00  HT)

Profondeur du champ de vol, Françoise Hàn, récit, 6 encres de Rodolphe Perret, coll. Marine, 15x21.5 cm, 48 p., 1994, ISBN : 2.905910.50.X

Présentation

Profondeur du champ de vol de Françoise Hàn est d’une toute autre ambition. C’est un poème d’ample prose, presque de verset, qui nous emporte dans l’histoire et dans l’espace. Françoise Hàn dont l’œuvre n’a cessé, ces dernières années, de s’étoffer et de prendre envergure [...] est désormais en pleine possession d’un instrument d’écriture qui a fait ses preuves mais qui trouve ici l’occasion de modulations et de rythmes inédits, sur le mode épique, dans une sorte d’embrasement apocalyptique qui en évoquant le destin de l’humanité, depuis ses premiers pas dans la préhistoire, remet en cause non seulement ses croyances, mais l’illusion de son fragile empire. [...]
Françoise Hàn, elle, habite la poésie, la prose de la poésie qu’elle porte à une incandescence peu commune. [...]

 Charles Dobzynski, Europe, n°787-788, 1994

[...] L’écriture fragmentaire de F. Hàn marque bien cette marche volontaire, sans concession, au bord de l’abîme. « Il n’a pas de paradis perdu, il n’a pas de paradis à gagner. Il a tout le présent, la page écrite toujours à réécrire ». On peut mesurer par ces phrases le caractère tragique d’une telle œuvre, toute axée sur la réalité présente et hantée par la vision, souvent sanglante, de ses manques. « Le monde n’est pas chantable, il y a trop de cadavres. » Restent les « bribes », les « balbutiements » que Françoise Hàn conduit, avec une saisissante maîtrise, jusqu’à une ébauche de grand poème épique pour la caravane humaine.

 Gérard Bocholier, Arpa, n° 56, 1995

Extrait

Il ne trouve pas sa langue. Il halète sur les talons d’une muse invisible.
Jadis, croit-il se souvenir, l’air était bleu autour d’elle. Elle s’arrêtait parfois pour l’attendre, posait la main sur sa tête. Elle lui disait un mot ou deux.
Maintenant, elle va dans un étourdissement perpétuel. Il la suit, poussant à intervalles sa plainte inarticulée.

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« Mais laisser la pensée ouverte, n’est-ce pas toujours préférer le désarroi ? »
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Ne me faites pas dire ce que je n’écris pas

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