Résidences secondaires
Collectif

publication 1995
15,00  (14,22  HT)

Résidences secondaires, collectif, textes de Ph. Blasband, S. Buyse, Francis Dannemark, X. Deutsch, M. Genève, Guy Goffette, T. Gunzig, H. Le Tellier, Mounsi, Franck Venaille, C. Wajsbrot. Huiles de Teddy Magnus, coll. David, 15x21.5 cm, 144 p., 1995, ISBN : 2.905910.66.6

Présentation

Un homme attend la mer dans sa chambre d’hôtel. Plus loin, une vieille dame et ses chats hantente l’ancienne École Vétérinaire. À quelques encablures, un personnage vit dans son avion tandis qu’on apprend ici que la fille de Petit Prez écrit pour venger la mort de son père, un éleveur de chevaux dévoré par la ville...
Il reste à suivre la cadence du cheval d’Érasme, le vol des mouettes bleues d’Isabelle ou les confidences à demi-mots d’Anne et Thomas, à l’ombre du monstre assoupi.
Mais connaissez-vous la controverse qui, un jour d’orage, mit face à face Luther et Érasme ? Avez-vous déjà parcouru des pistes de ski sans neige dans des paysages de campagne reconstituée, ou visité en compagnie de Minitirp le musée des ratures de Michel-Ange, dans la grande taule d’Euralille ?
Dans chacun des dix textes publiés ici et écrits au cours de l’été 1995 par des écrivains venus passer une semaine en résidence dans les lieux qu’ils ne conaissaient pas, à Anderlecht, Bruxelles ou dans le Nord-Pas-de-Calais, flottente des parfums un peu troubles, parfois enivrants, subtils, cocasses ou graves.
Le Temps des Livres / La Fureur de Lire

Extrait

La chaleur, en cette journée d’août à Anderlecht, était étouffante. J’avais ouvert les fenêtres, ôté mes mocassins, et je prenais possession des lieux en arpentant le plancher craquant, pieds nus. La pièce était agréable et claire, les poutres témoignaient de l’ancien plancher du grenier démonté afin de gagner du volume. La bibliothèque de la Maison d’Érasme était mienne pour une semaine, et j’avais tendu à son seuil un lourd cordon rouge théâtre afin d’en interdire l’accès. J’avais pourtant laissé la porte ouverte : sans témoin, un privilège n’est rien.
J’avais fait deux pas à peine que je grimaçai de douleur. Un clou de fer rouillé affleurait d’une latte plus courte que les autres, qu’il venait immobiliser ? Je m’accroupis. À cette heure, le soleil éclairait un jour entre les deux planches, d’un demi-pouce à peine. J’aperçus dans la pénombre la texture sépia d’un vieux papier. Je crus un instant qu’il s’agissait du manuscrit de l’Érasme de Stefan Zweig, dont Alexandre Vanautgaerden, le conservateur, m’avait affirmé qu’on le disait égaré en ces murs, et je pris la décision d’arracher la planche et le clou.
 Hervé Le Tellier, « Moi, Matthias Pedaert, fils de Peter Pedaert »

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