Faire des études pour être mendiant
Jean-Gilles Badaire

publication 2001
7,50  (7,11  HT)

Faire des études pour être mendiant, Jean-Gilles Badaire, récit, 5 encres originales de l'auteur, 32p, collection L'Anthrope, 2001. ISBN : 2.913388.22.1

Présentation

D’un voyage au pays Dogon, au Mali, le peintre Jean-Gilles Badaire a ramené ces instantanés, texte et encres, qui relatent une expérience radicale. C’est la chaleur, la fatigue, l’assèchement qu’on ressent à lire ce court carnet de voyage qui va à l’essentiel : quelques notes ciselées pour dire la sensation d’être au bord de mourir. « L’air est si dru, qu’un geste pourrait s’y appuyer » et le peintre excelle à faire sentir cela même qu’on ne peut imaginer. En face du texte, dont on ressent le combat face à l’âpreté de la soif, les images émargent au registre du carnet : rustiques, les dessins accueillent en eux des textes manuscrits comme pour montrer la matière originelle dont ils procèdent, texte ou dessin, le même noir qui leur donne vie. Au bout de la longue marche, la pluie vient donner au décor une apothéose quasiment biblique. Avant cela, comme pour mieux perdre l’œil du peintre, « la couleur uniforme du sol et du ciel transforme jusqu’à la moindre pensée. » On peut donc se perdre en ces pages ou retrouver peut-être une terre dont la fréquentation est à elle seule une aventure.

Extrait

« Sur le haut de la falaise, les maisons de banco, les greniers posés sur des estrades de pierres s’extirpent du soleil, rien ne pouvait trahir Begnimato. L’ombre très ancienne du toguna nous invite à nous abriter. Après les salutations d’usage, nous nous débarrassons de nos poids : nos corps sont raides. Sur le toit de paille de mil, les fourches soutiennent un ciel surchauffé. On nous offre à boire dans une calebasse ravaudée, je bois sans discernement. »

Votre panier

Votre COMPTE

Non connecté

« Afin de prévenir la satiété et le déclin libidinal qui lui est associé, enfermez votre partenaire dans une cave pendant quarante jours et quarante nuits. Il en sortira affamé. Le conseil est donné par Plutarque lui-même.
Le tout est de disposer d’une cave. »
Lydie Salvayre
Petit traité d’éducation lubrique

Le plasticien

La Collection

Le Chant du destin La Couleur tensive Erratiques Pleine lucarne Des sourires et des pommes Le Faraud séant Opéré bouffe Fidèles félidés Une voix pour Orphée Fragments d’un désastre L’Existence poétique Rire parmi les hirondelles Le Congrès d’automne De purs désastres, édition aggravée Couleur jardin La Ville est mosaïque Triptike L’Insu En avant l’enfanfare ! Coquerets et coquerelles En herbe L’Incomparable promenade Une clarté de passage Le Voyageur sans voyage La Peur et son éclat La Liesse populaire en France La Close Quel sangue... Quella piaga... Une guirlande pour Casanova Premières poésies (1950-1955) Al dente (de l’amour, du poème et des spaghetti)