La Langue et ses monstres
Christian Prigent

publication avril 1989
Ouvrage épuisé

La Langue et ses monstres, Christian Prigent, essai sur la modernité littéraire, 14x21 cm, 208 p., 1989, ISBN : 978-2-905910-10-0

Présentation

Premier grand essai de Christian Prigent (avant même le Ceux qui meRdrent - P.O.L 1991), La Langue et ses monstres nous livre une réflexion sur l’écriture et les « grandes irrégularités du langage ». Ici, l’auteur débusque les enjeux d’une pensée de la langue à travers les œuvres des grands écrivains du XXe siècle. La précision de la réflexion de Christian Prigent, sa radicalité autant que sa richesse font de cet ouvrage un livre aussi fondamental pour qui s’intéresse à la littérature que passionnant dans les cheminements qu’il propose. On en sort ragaillardi.

La littérature n’est rien si elle ne va pas toucher au fond de ce qui nous parle et nous assujettit. Elle est fort peu de chose si elle ne déchire pas l’écran des croyances d’époque et des formes dont le temps a repassé les plis. Elle n’a d’intérêt que monstrueusement poussée à défaire symboliquement des mondes périmés pour en ouvrir d’autres à nos inquiétudes. Ce livre propose un parcours au travers de quelques « grandes irrégularités de langage » qui relèvent le défi : Maïakovski, Khlebnikov, Gertrude Stein, Burroughs, Cummings, Gadda, Pasolini, Jean-Pierre Verheggen, Hubert Lucot, Valère Novarina... Questions : quel est l’enjeu de la passion sonore et rythmique qui travaille le langage dit « poétique » ? comment lire ces écrits excentriquement disposés entre prose, poésie et quelque chose d’inouï qu’on ne sait nommer ? comment les comprendre ? comment tenter de penser leurs enjeux civiques ?

Extrait

Tout écrivain affronte une double exigence : celle de garder à la langue son pouvoir d’intervention (d’intervention “sociale”) et celle de faire résonner, comme “style”, l’excentricité absolue d’un être-en-proie-aux-signes. Une « écriture » est toujours peu ou prou une volonté de dialectiser cette contradiction entre langue « publique » et langue « privée ». L’effort littéraire de Pier-Paolo Pasolini m’apparaît tendu par un effort pathétique pour donner forme à cette dialectisation. C’est là sa force et son intérêt.

Votre panier

Votre COMPTE

Non connecté

« Ce pourrait être là.
Ce lieu où un regard, peut-être, suffirait pour étreindre, un instant, l’éblouissante lumière de l’attente. »
Jean-Pierre Spilmont
Lumière des mains

L’auteur

La Collection

L’Ourlet du ciel Crobards et mounièques Fidèles félidés La hulotte n’a pas de culotte Nuitamment L’Homme traversé Non lieu provisoire Le Bec de la plume L’Impatience La Peur et son éclat Matière du temps 2 Où qu’on va après ? C’est papa qui conduit le train Un alibi de rêve 33 Voix Erratiques Fragments d’un désastre Des garous et des loups Poèmes poids plume L’Incomparable promenade Lumière des mains, suivi de L’Incessant tourment d’espérances Tu me libellules Avec des ailes L’Errance, la dérive, la trace L’Existence poétique Animalimages Dits d’elle Le Bel aujourd’hui Ombres classées sans suite Corps antérieur