Le Sens du toucher
Christian Prigent

publication 17 mai 2008
18,00  (17,06  HT)

Le Sens du toucher, Christian Prigent, essai, 14x21.5 cm, 168 p., 2008, ISBN : 978-2-913388-68-0

Présentation

Amoureux de l’art sous toutes ses formes, chercheurs, étudiants, passionnés de littérature : nombreux sont ceux qui se réjouiront de la publication du Sens du toucher, qui regroupe un entretien avec Bénédicte Gorillot et une série d’essais sur des artistes contemporains (de Mathias Perez à Pierre Tual, en passant par Olivier Roller). Ouvrage éclairant, s’il en est, ce recueil apporte une lumière crue sur l’art d’aujourd’hui autant, d’ailleurs, que sur la poésie. Il est à ranger aux côtés des précédents essais publiés chez Cadex, et de Ceux qui merdRent ou Une erreur de la nature (P.O.L). Savoureux.

Souriez, monde : vous êtes filmé (photographié, peint, sculpté, chorégraphié, écrit...). Un geste s’est déployé, exalté et enragé du désir de vous toucher. Mais simultanément désespéré de savoir que l’index du symbolique ne touche jamais en vrai « l’immense corps » des choses (la nature, la vie nue) - que c’est même lui qui, le désignant, le relègue dans une distance irrémédiable. Dans la démesure cruelle et charmante de cet écart œuvre la puissance de distinction de l’art, son tact. Quelques exemples (un entretien, quelques essais...) pour une fois de plus tenter de comprendre comment ça marche, en quoi ça touche, par où ça fait jouir, pourquoi ça déroute.

Thèmes : poésie, peinture, dessin, sculpture, photo, dramaturgie, écriture... Artistes cités : Serge Lunal, Mathias Perez, Jean-Marc Chevallier, Joël Desbouiges, Pierre Tual, Jean-Luc Parant, Vanda Benes, Olivier Roller.

Extrait

L’écrivain que je suis jalouse les pouvoirs la peinture : il envie sa frontalité impérieuse, le don de l’œuvre dans l’instant du regard, le droit comme « naturel » au non-figuratif, l’évidence du souci formel, quelque anecdotique que soit le propos iconographique. Tout poète rêve de porter son geste verbal à un degré de souveraineté esthétique aussi condensé et rapide, composé et cursif, sensoriel et abstrait.

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« Maintenant, voici venu pour moi le temps de me décider à faire retour en arrière, de tenter de trousser congrûment quelque chose à ma guise, une sorte d’écriture pure de tout sens civique. Le besoin est sans doute inscrit dans les gènes : pressentiment reptilien que tout disparaîtra d’un coup.
Dany, Piteur, Olivier, il n’y a plus au monde une seule trace d’eux. Tout ce qui reste est en moi. »
Sylvain Fourcassié
Les Madones du trottoir

L’auteur

La Collection

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