Présentation
De terre et d’eau, la petite sorcière des collines fait le tour du domaine.
« Un saule lui sert de maison. »
Pages d’enfance au large d’un pays aimé.
Dans des poèmes-paysages aux teintes délavées, Françoise Lison-Leroy peint l’insaisissable fluidité de l’eau. Une composition qui emprunte à la nature ses plus beaux éléments à travers le terrain de jeu de Marie-Gasparine. La figure énigmatique de ce délicat visage enfantin au « prénom d’herbe et de vent » nous conduit dans un univers liquide et végétal aux nuances bleues de « l’eau moussue » d’une rivière. Rien que de très ténu dans cette poésie visuelle et musicale où l’on « écoute la musique furtive » des ondulations du vent. Les lavis aux couleurs estompées de George Warnant accompagnent cet univers de transparence et de dissolution. Un regard aux accents personnels peut-être un peu trop fade pour certains jeunes lecteurs.
– Béatrice Benistant, Le Matricule des anges, N° 29, 2000