Présentation
Il ne faut pas se fier au titre... On serait enclin à imaginer un univers clos et sans vie, mais le recueil de Nicole Brossard est loin de cela. Peut-être que c’est justement le mouvement de l’eau, et le déplacement de l’humain (et de ses os) qui nous entraînent entre autres d’Allemagne en Espagne. Pour son quatorzième ouvrage, l’auteur a choisi un vers qui nous parle et un vocabulaire à la fois simple et efficace : l’horizon puise en nous/ sa couleur et l’étendue du rêve/ le monde doit répondre/ au visage que nous offrons/bouche abyssale. On remarquera également une réflexion sur le temps, jusqu’à la prise de position du poète : Le présent n’est pas un livre. Ce qui nous touche aussi au fil des pages, c’est l’affirmation de la féminité remplie d’érotisme : tous les jours/ des paysages à l’endroit dans mes yeux/ où des femmes et d’autres femmes touchent/ à la mémoire et au plaisir.
– S.B. in Le Matricule des anges
Grand Prix du Festival international de la poésie de Trois-Rivières (1999).
Traduction en anglais (Museum of bone and water, traduit par Robert Majzels and Erin Mouré, Anansi, 2003).